Embouteillages en baisse, sécurité en recul
Le Belgian Mobility Dashboard, développé par la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et Febiac, est une plateforme gratuite rassemblant une série d’indicateurs clés relatifs à la mobilité en Belgique. Les données les plus récentes montrent que la circulation est plus fluide en été, mais que cela ne se traduit pas automatiquement par une meilleure sécurité routière.
La sécurité routière reste un défi
En 2025, comme en 2024 et 2023, les vacances d’été ont entraîné une réduction notable des embouteillages quotidiens. Paradoxalement, cette baisse du trafic n’a pas amélioré le bilan sécuritaire. Les dernières données disponibles, couvrant l’année 2024, en témoignent.
Cette année-là, 35.916 accidents ont été enregistrés sur nos routes – soit une moyenne de 98 par jour – causant 470 décès (un mort pour 76 accidents). Par rapport à 2023, la situation s’est légèrement améliorée: 3% d’accidents en moins et 6% de décès en moins. Pourtant, l’été reste une période à risque. Ainsi, juillet (2.878 accidents) et août (2.933) ont enregistré plus d’incidents que janvier (2.500) et février 2024 (2.520), malgré des conditions hivernales plus défavorables et une congestion plus élevée.
Le mois de juillet 2024 a également été le plus meurtrier de l’année avec 54 victimes, comme en 2023. Autre fait marquant: lors de la dernière semaine de juin 2024, pas moins de 971 accidents ont été recensés en seulement sept jours. La route vers l’objectif « All For Zero » reste donc encore longue et semée d’embûches.
Quand fluidité rime avec économie
Pendant les vacances d’été, la circulation en Belgique est nettement plus fluide. Au premier semestre 2025 (janvier à juin), la longueur maximale moyenne des embouteillages atteignait 1.207 kilomètres. En juillet, ce chiffre est tombé à 574 kilomètres, soit une baisse de 52%. Par rapport à juillet 2023 (642 kilomètres), la diminution est également notable. L’été écoulé figure ainsi parmi les plus calmes de ces dernières années.
L’impact économique de cette fluidité accrue est significatif. Le coût des embouteillages a chuté de 34%, passant de 463 millions d’euros par mois en moyenne au premier semestre 2025 à 306 millions d’euros en juillet.