Les premières fondations de l'île énergétique belge installées avec succès en mer du Nord
Dans la mer du Nord belge, la construction de l’île Princesse Élisabeth a débuté. Il s’agit d’une île énergétique artificielle située à 45 km de la côte. Après un transport maritime réussi, les deux premiers des 23 caissons au total ont été immergés à leur emplacement final. Les caissons sont des blocs de béton qui forment les contours de la future île. Dans une phase ultérieure, la surface intérieure sera remblayée pour y installer des infrastructures de haute tension afin de raccorder les nouveaux parcs éoliens offshore.
Le transport et l'installation des caissons en mer constituent une opération techniquement complexe qui a commencé le lundi de Pâques, le 21 avril 2025. Chaque caisson pèse environ 22 000 tonnes, mesure 58 mètres de long, 28 mètres de large et entre 23 et 32 mètres de haut, selon la présence d’un mur anti-tempête.
L’opération est menée par une dizaine de navires, dont 4 remorqueurs, un navire multicat, ainsi que des navires de dragage, de transport et d’installation. Environ 150 personnes y sont impliquées.
Au cours des prochains mois, le côté est de l’île sera d’abord achevé, suivi de la partie sud. La rapidité de l’exécution dépendra entièrement des conditions météorologiques.
L’île Princesse Élisabeth sera un maillon essentiel dans le raccordement des futurs parcs éoliens offshore de la mer du Nord belge. Ce projet revêt donc une grande importance stratégique et déterminera l’approvisionnement en électricité de la Belgique pour les décennies à venir.
À plus long terme, le projet ouvre également des perspectives d’intégration de la Belgique dans un réseau électrique européen unifié en mer. L’île Princesse Élisabeth est l’un des projets majeurs du Plan fédéral de développement du réseau haute tension belge, approuvé en 2023 par le gouvernement fédéral de l’époque.

La construction de l’île et l’exécution des contrats en courant alternatif (HVAC) déjà signés se poursuivent sans interruption. Deux des trois futurs parcs éoliens offshore – soit 60 % de la nouvelle zone éolienne Princesse Élisabeth – seront ainsi réalisés.
En raison de la hausse des prix des infrastructures haute tension en courant continu (HVDC), la décision concernant les derniers contrats de l’île a été reportée. Bien qu’Elia mène ce projet dans un cadre légal, l’entreprise reste attentive aux inquiétudes croissantes concernant le coût croissant de la technologie HVDC. Ce report n’est pas sans conséquences, mais il permet de mieux évaluer le design actuel à la lumière du contexte de marché en mutation et d’envisager des concepts alternatifs.
Elia et les autorités fédérales concernées mènent depuis un certain temps déjà des discussions afin de soutenir une décision politique éclairée au moment opportun.